Normand Hudon : peintre magicien
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Aussitôt
que nous sommes en contact avec un tableau de Normand Hudon, la magie
s'installe! Il nous est alors impossible de ne pas esquisser un sourire
devant ses scènes typiques, traitées avec humour, de la vie des
Québécois francophones des années 1950, où l'Église et l'État étaient
omniprésents.
Né en 1929 à Montréal, il a d'abord étudié, dans
les années 1940, à l'école des beaux-arts de Montréal puis à l'Académie
Montmartre à Paris. Dans la capitale française, il a fait des rencontres
fructueuses, notamment celles de Picasso et de Léger. Hudon, le
caricaturiste, a commencé à s'affirmer très tôt. Alors qu'il était
encore étudiant, il a collaboré aux journaux La Patrie et Le Petit
Journal. Par la suite, les dessins corrosifs de ce prédateur spirituel
paraissent dans une foule de quotidiens, d'hebdomadaires et de
périodiques, dont La Presse et Le Devoir. Hudon a publié, seul ou en
collaboration avec divers auteurs, plus d'une demi-douzaine d'albums de
caricatures.
Enfin, Hudon, le peintre, qu'on a eu tendance à
négliger ou à sous-estimer, a régulièrement exposé ses tableaux à partir
de 1947, au Musée des beaux-arts de Montréal et, ensuite, fréquemment, à
l'intérieur et à l'extérieur du Québec. De nos jours, le caricaturiste
s'est effacé derrière le peintre, de plus en plus renommé. Au cours de
son évolution, les enfants se sont multipliés dans ses tableaux, sans
exclure les maisons fantaisistes, les porteurs de soutane dégingandés et
les juristes qui tiennent du donquichottisme. À la fois, sont apparues
une sensibilité et une tendresse exquises et inattendues chez ce
bretteur sans pitié.
Vous trouverez donc dans ce beau-livre plus
de 250 tableaux de ce peintre magicien, qui vous permettront de revivre
une époque unique au Québec, accompagnés de photos et de textes, dont
une préface écrite par Gilles Proulx.